La maison De La Chesnaye était dotée d’au moins un puits et trois latrines. Ces dernières illustrent autant de façons de construire différentes.
Les premières latrines comprenaient un ou plusieurs cabinets d’aisances situés à l’intérieur du pavillon sud. Ces cabinets étaient reliés, au moyen d’un conduit aménagé dans un mur, à une fosse voûtée enfouie sous la cour. Une ouverture percée dans la voûte facilitait la vidange. Une autre ouverture, du côté de la rue Saint-Pierre, évacuait le contenu vers le fleuve. De telles latrines, très rares dans les résidences, sont plutôt caractéristiques des édifices institutionnels.
Les deuxièmes latrines occupaient la cour intérieure. Elles étaient constituées d’une fosse de maçonnerie surmontée à l’origine par une petite construction abritant les sièges.
Dans le dernier cas, la fosse de maçonnerie était logée sous la cage d’escalier du pavillon nord. Ces latrines desservaient un ou plusieurs cabinets intérieurs.
À ces constructions sont associés un grand nombre de pots de chambre et de seaux pour chaises percées échappés dans les fosses.
Les installations sanitaires de la maison De La Chesnaye sont conformes aux règlements établis par les autorités de la Nouvelle-France. Elles suivent de près les habitudes d’hygiène qui gagnent les classes aisées de la société française aux 17e et 18e siècles.
Ces installations améliorent la propreté des rues, mais causent la pollution des battures, comme l’ont démontré les fouilles à l’îlot Hunt.
Maison De La Chesnaye
Plan des vestiges
Îlot Hunt : Salubrité des battures aux 17e et 18e siècles
Latrines voûtées sous la cour de la maison De La Chesnaye. Latrines voûtées sous la cour de la maison De La Chesnaye.
Dessin Groupe Parallèle.
Seau de chaise d’aisances en terre cuite commune française, contexte 1746-1760.
Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.
Seau de chaise d’aisances en étain, contexte 1810-1830.
Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.