Capitale de la Nouvelle-France
La colonie passe sous l’autorité royale en 1663. Elle est désormais dirigée par un gouverneur, un intendant et un conseil souverain. C’est alors que Québec accède réellement au statut de capitale de la Nouvelle-France.
Institutions religieuses
En 1663, on assiste à la fondation du Séminaire de Québec, destiné à former les prêtres séculiers qui prendront en charge les paroisses. La paroisse de Notre-Dame-de-la-Paix, aujourd’hui Notre-Dame-de-Québec, est créée en 1664 et devient évêché en 1674. Les communautés religieuses, de leur côté, poursuivent leurs œuvres de bienfaisance.
Naissance d’une deuxième basse-ville
Sous l’influence des intendants, en particulier de Jean Talon (Châlon-sur-Marne, 1626 – France, 1694), un centre industriel se crée le long de la rivière Saint-Charles. Ce centre regroupe chantier naval, brasserie, fabrique de potasse, tanneries, briqueteries et poteries.
En 1686, le palais de l’intendant prend place dans ce secteur. Tout comme le château Saint-Louis, où demeure le gouverneur, il s’agit d’un lieu de pouvoir dont l’autorité s’exerce sur un immense territoire qui va de l’Atlantique aux Rocheuses et du Labrador au golfe du Mexique.
Le port et les fortifications
Un port prend forme le long du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Charles. Parallèlement, la construction navale se développe. D’importants ouvrages défensifs sont par ailleurs érigés pour protéger la ville, tant du côté terrestre que du côté fluvial. Les fortifications et le port donnent à Québec son caractère de cité et de symbole de la puissance française en Amérique.
Échanges
Les sources d’approvisionnement restent les mêmes qu’à la période précédente. Le port, cependant, fait partie d’un réseau d’échange extérieur qui comprend la France, les Antilles, Louisbourg, l’Acadie et Terre-Neuve. Les exportations sont encore constituées en majorité de fourrures, auxquelles s’ajoutent des denrées et du bois.
Les industries créées remédient à la rareté de certaines marchandises sans concurrencer les importations françaises. Plusieurs seront éphémères.
La concession et le peuplement des seigneuries continuent. Les aires cultivées s’accroissent, tandis que les villes et les villages se multiplient. Les explorations entraînent la mise en place d’un réseau de forts à l’intérieur du pays. Québec constitue le pivot de ce vaste ensemble.
La Conquête
La guerre de Sept Ans (1756-1763) n’épargne pas Québec. En 1759, la ville est assiégée par les Britanniques. Bombardée pendant deux mois, elle capitule le 18 septembre. La chute de Montréal l’année suivante annonce la fin de la Nouvelle-France. Le traité de Paris, signé en 1763, marque le début de la colonisation anglaise.