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Patrimoine

L’archéologie à Québec

Maison De La Chesnaye

La maison De La Chesnaye a vu défiler une quinzaine de familles depuis sa construction jusqu’en 1830. Vaisselle, verrerie, menus objets, animaux familiers, ustensiles de ménage constituent autant de pages de leur vie quotidienne.

Sous le Régime français et immédiatement après la Conquête, les occupants font partie de l’élite et mènent une vie aisée. Après 1810, les données archéologiques laissent supposer une baisse du niveau de vie qui se reflète tant dans les biens d’usage courant que dans les choix alimentaires.

Maison De La Chesnaye

Plan des vestiges

Une maison digne de Charles Aubert de La Chesnaye

L’architecture de la maison, avec ses pavillons, ses caves et ses latrines voûtées, symbolise le prestige de Charles Aubert de La Chesnaye (Amiens, 1632 – Québec, 1702) dans la société de Québec et de la Nouvelle-France. Quelques objets illustrent également ses occupations et celles de sa famille.

Verres et monture de lunettes, cachet de cire, perles de verre, peigne et poignée de chantepleure, contexte 1679-1700.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Branches d’éventail en écaille de tortue, contexte 1679-1700.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Assiette en terre cuite commune anglaise (de type North Devon), contexte 1679-1700. Ces céramiques sont caractéristiques de la fin du 17e siècle.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

De riches marchands français

Plusieurs marchands se succèdent dans la demeure de 1702 jusqu’à la Conquête. La famille de François Martel de Brouague (Québec, 1682 – Québec?, v. 1761), qui vit dans la partie sud de 1746 à 1760, est celle qui a laissé le plus de traces.

Des céramiques importées d’Angleterre, de Hollande, d’Allemagne et de Chine attestent la situation enviable de ce négociant. La verrerie de table est courante, mais abondante. Ces pièces côtoient de la vaisselle commune, qui sert surtout à la préparation des repas. Des balais faits de rameaux de thuya servent à l’entretien ménager.

Un petit chien et deux chats, tous adultes, faisaient partie de l’entourage des Martel de Brouague. Le chien devait être atteint d’une forte claudication de la patte avant gauche et a dû vivre ainsi un bon moment. Quant aux chats, étaient-ils vraiment des animaux de compagnie?

L’archéozoologue Évelyne Cossette nous apprend que les chats, « voués à la lutte contre la vermine (dont on retrouve également les ossements dans les collections) ont sans doute mené une vie dure puisqu’ils atteignaient rarement l’âge d’un an et qu’après avoir accompli leur travail durant leur courte existence, [leurs] restes [étaient] tout simplement rejetés au fond des latrines ou des puits. Morphologiquement, ces animaux étaient souvent plus robustes et de plus grande taille que les chats actuels […] ».

« L’histoire des chats racontée par l’archéologie », Cap-aux-Diamants, no 51, automne 1997, p. 38.

Par ailleurs, on dit que la marmotte, le porc-épic, le raton laveur et la corneille, aussi identifiés à la maison De La Chesnaye, peuvent devenir des animaux familiers si on les apprivoise lorsqu’ils sont très jeunes.

Maison De La Chesnaye : Abondance et choix alimentaires raisonnés

Maison De La Chesnaye : Des traces discrètes du commerce

 

Jatte décorative en faïence française, contexte 1746-1760. Des perforations dans le pied permettent de la fixer au mur.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Assiette décorative en faïence française, contexte 1746-1760.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Verres à tige en verre fougère, contexte 1746-1760.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Pichet en grès rhénan, contexte 1746-1760.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Changement de décor

Après la Conquête, la céramique et la verrerie de table utilisées par les occupants du pavillon nord indiquent l’abondance. Les porcelaines chinoises et les nouveautés d’Angleterre font la beauté de cet intérieur.

Comme à la période précédente, les domestiques emploient des rameaux de thuya pour l’entretien ménager. Un jeune chat fréquente les lieux.

Maison De La Chesnaye : Abondance et choix alimentaires raisonnés

Maison De La Chesnaye : Vertus médicinales des plantes

Maison De La Chesnaye : Des traces discrètes du commerce

 

Assiette en faïence anglaise à l’effigie de George III, contexte 1760-1775. Elle aurait été fabriquée en 1761, à l’occasion du mariage du nouveau monarque avec Charlotte-Sophie de Mecklembourg-Strelitz.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Assiettes en faïence anglaise, contexte 1760-1775.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Soucoupe et bol à thé en porcelaine chinoise, contexte 1760-1775.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Bol en grès fin blanc, contexte 1760-1775.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Vaisselle en grès fin blanc, contexte 1760-1775.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Économie domestique

Après 1810, les occupants du pavillon nord mènent un train de vie plus modeste. Le couvert se compose d’articles courants et accessibles. La vaisselle de service est toutefois abondante. Le propriétaire, qui était aubergiste, a peut-être tenu sur place un établissement hôtelier pendant un certain temps.

Pour cette époque, c’est le rat et non le chat qui a laissé des traces de sa présence, mais l’un ne va pas sans l’autre, surtout à proximité d’un port qui se fait de plus en plus dense.

Maison De La Chesnaye : Abondance et choix alimentaires raisonnés

 

Vaisselle de service en pearlware, contexte 1810-1830.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Pichets en terre cuite commune de tradition anglaise, contexte 1810-1860.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Bol en terre cuite fine blanche, contexte 1810-1830.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

Vaisselle en terre cuite fine blanche, contexte 1810-1830.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

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