Québec, l'accent d'Amérique

Patrimoine

L’archéologie à Québec

Maison De La Chesnaye

1660-1730 : une résidence-entrepôt de prestige

En 1659, Charles Aubert de La Chesnaye (Amiens, 1632 – Québec, 1702) prend possession d’un emplacement en bordure du fleuve Saint-Laurent. L’année suivante, il commence la construction d’une grande demeure en pierre de deux étages dont la façade donne sur la rue du Sault-au-Matelot.

Deux pavillons, délimitant une cour arrière, s’ajoutent au corps principal dans les années 1670. La maison est coiffée d’un toit à double mansarde couvert d’ardoise, un matériau rare puisqu’il est importé.

Charles Aubert de La Chesnaye s’enrichit dans le commerce des fourrures et de divers produits. Sa résidence fait aussi fonction d’entrepôt. Il possède une autre habitation à Québec, désignée sous le nom de maison Blanche.

Vers 1719, la maison De La Chesnaye est louée à François-Étienne Cugnet (Paris, 1688 – Québec, 1751), directeur du Domaine d’Occident en Nouvelle-France.

Une demeure à l’image de ses occupants

Des installations sanitaires diversifiées

Plan des vestiges

Histoire de la briqueterie Landron-Larchevêque et des ateliers de potiers de la rue De Saint-Vallier

Histoire d’une tannerie artisanale de la rue De Saint-Vallier

 

Les maisons De La Chesnaye et De Comporté.

Jean-Baptiste Franquelin, détail du cartouche de la Carte de l’Amérique Septentrionale […], 1688, Service historique de la Marine, Bibliothèque centrale de Vincennes, France, réf. vol. 4040 B (6 bis), copie Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Archives françaises, no 21.

Portrait et blason de Charles Aubert de La Chesnaye.

Portrait and Arms of Charles Aubert de La Chesnaye, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P1000, S4, D83, PA29.

La maison De La Chesnaye vers 1700.

Dessin Robert Côté.

Cave en voûte d’arête de la maison De La Chesnaye. Elle témoigne de la richesse du propriétaire et de la maîtrise des constructeurs.

Photographie Ville de Québec.

1730-1760 : une habitation multifamiliale

En 1730, la maison De La Chesnaye est divisée en deux. Un mur mitoyen sépare la cour.

La moitié sud de la demeure loge des propriétaires qui ont des liens familiaux et d’affaires, soit Pierre Trottier Desauniers (Montréal, 1700 – France, ?), négociant et armateur, puis son cousin François Martel de Brouague (Québec, 1682 – Québec?, v. 1761), commandant de la côte du Labrador.

La moitié nord est achetée par le marchand François Perrault (v. 1694, Saint-Jacques de Cosne-sur-Loire – Trois-Rivières, 1745). Ses fils Jacques (Québec, 1718 – Québec, 1775) et Louis (Québec, 1721 – Louisiane?, 1783), aussi dans les affaires, se partagent les lieux à son décès, l’un occupant le corps principal et l’autre le pavillon nord. Louis Perrault se rend à La Rochelle en 1763, puis s’installe en Louisiane.

Une demeure à l’image de ses occupants

Des installations sanitaires diversifiées

Abondance et choix alimentaires raisonnés

Vertus médicinales des plantes

Des traces discrètes du commerce

Plan des vestiges

Assiette en faïence hollandaise, contexte 1746-1760.

Maison De La Chesnaye, collection archéologique de référence de Place-Royale, photographie Brigitte Ostiguy.

1760-1830 : la remise en état après la Conquête

La maison De La Chesnaye est très endommagée par les bombardements de 1759. La moitié nord de la demeure initiale est remise en état peu après, mais il faut attendre 1780 pour que la moitié sud soit reconstruite.

Durant cette période, l’immeuble appartient aux marchands et commissaires-priseurs John Melvin, Meredith Wills, William Burns (Grande-Bretagne, 1755 – Québec, 1829) et John William Woolsey (Québec, 1767 – Québec, 1853), entre autres.

Le pavillon nord est acquis en 1813 par l’aubergiste Cyriac Weippert. L’épicier et fournisseur de navires Robert Daunton l’occupera de 1821 à 1831.

Une demeure à l’image de ses occupants

Des installations sanitaires diversifiées

Abondance et choix alimentaires raisonnés

Vertus médicinales des plantes

Des traces discrètes du commerce

Plan des vestiges

La maison De La Chesnaye en 1800.

Dessin Robert Côté avec la collaboration de Jean-René Caron.

La côte de la Montagne avant son élargissement. Au centre, le pavillon sud de la maison De La Chesnaye, tel que reconstruit en 1780.

James Pattison Cockburn, The Neptune Inn, Quebec, 1830, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P600, S5, PIMC32-3.

1830-1890 : la disparition de la cour et des pavillons

L’élargissement de la côte de la Montagne en 1830 entraîne la reconstruction de la façade donnant sur cette rue. Un immeuble à trois étages en brique et en pierre est alors bâti sur la moitié sud de la propriété De La Chesnaye.

L’année suivante, François-Xavier Méthot (Neuville, 1796 – Québec, 1853) achète cet immeuble et y installe une quincaillerie de gros et de détail. Fondée en 1808, l’entreprise porte successivement plusieurs noms avant de devenir la Chinic Hardware Company Limited en 1887.

En 1855, le marchand James Dean construit un édifice commercial en brique sur la moitié nord de la propriété De La Chesnaye.

Plan des vestiges

Aménager le ruisseau du Moulin

 

La quincaillerie Chinic vers 1880.

Chinic Lower Town Shop, vers 1880, Archives de la Ville de Québec, NO16671.

1890-1990 : la réunion des deux parties

La quincaillerie Chinic s’agrandit. Elle fait exhausser son immeuble à la fin du siècle, puis achète l’édifice Dean en 1919. Le commerce couvre ainsi toute la superficie initiale de la maison De La Chesnaye. L’entreprise quittera les lieux en 1984.

Plan des vestiges

La maison De La Chesnaye en 1900.

Dessin Robert Côté avec la collaboration de Jean-René Caron.

L’intersection de la rue Saint-Pierre et de la côte de la Montagne au début du 20e siècle.

Archives de la Ville de Québec, NO09824.

La quincaillerie Chinic au début du 20e siècle.

Photographie Jules-Ernest Livernois, Maison Chinic, Bibliothèque et Archives Canada, PA-024156.

1990 à aujourd’hui : copropriétés et commerces

En restaurant l’édifice, Gestion Millelogis lui redonne sa fonction résidentielle, tout en maintenant les commerces. D’importants travaux archéologiques ont été réalisés au préalable.

Îlot Hunt et maison De La Chesnaye à l’Auberge Saint-Antoine

 

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